LES Poissons de la Guadeloupe En snorkeling
Il serait bien trop long de vous présenter ici tous les poissons du récif corallien de Guadeloupe. J’en ai sélectionné pour vous quelques-uns.
Avant de commencer, voici les grandes lignes sur ce qu’il faut savoir de l’écosystème corallien et les poissons de la Guadeloupe.
Herbivores
Les herbivores se nourrissent d’algues, de coraux vivants ou morts et de leurs débris. Ils sont ainsi souvent dotés de très bonnes dents pour broyer les coraux. Certains d’entre eux sont très territoriaux et défendent leur territoire bec et nageoire quand il faut défendre les œufs pondus à même la roche.
Les carnivores
Quant aux carnivores (ou piscivore) ce sont de grands prédateurs qui ont mis en place de nombreuses stratégies afin de piéger leur proie. Certains sont capables de se camoufler enfoui dans le sable, ou d’imiter à la perfection les coraux ou encore de changer de couleur afin de se fondre dans le décor.
Face à cela, les proies ont appris à se défendre en se dotant d’épines venimeuses, en se gonflant comme le poisson ballon en cas de danger ou en s’enterrant dans le sable… et bien d’autres astuces encore!
Les poissons au même titre que les arbres ou encore les oiseaux se déclinent en plusieurs famille et chaque famille en plusieurs espèces. Par exemple, quand on parlera du poisson-perroquet, cette famille comportera bon nombre d’espèces différentes. Ce qui change sont souvent les couleurs et les lieux d’habitat, mais si l’on devait regarder l’ombre du poisson sa forme resterait sensiblement la même.
Pour finir, les poissons connaissent plusieurs stades dans leur croissance : ce qui les amène à changer largement d’apparence en fonction de leur âge.
Le poisson lime à tâche blanche ou Bourse cabri
Ce poisson est souvent vu en couple, il se positionne tête en bas ou tête en haut. C’est un poisson curieux qui viendra à votre rencontre et se présentera sur son flan. Il ne vit pas en banc. Il est connu pour défendre ses œufs si on traîne trop près de ces progénitures. Avec ses petites dents, il reste un des poissons les plus mignons de la Guadeloupe !
La baliste noire
La Balise noire? Bien souvent l’un de vos poissons préférés! Car quand on le voit, un liseré blanc (je dirais même un néon fluorescent) trace le contour de ce poisson et lui donne un petit air tuning des profondeurs. Ce poisson vient creuser des trous dans le récif pour s’y planquer et être à l’abri des prédateurs. Il se nourrit d’algues et de crustacés.
Le Barracuda
On a souvent une petite appréhension quand on croise la route d’un Barracuda. Il est vrai que quelques dents dépassent de sa mâchoire, c’est un poisson impressionnant à observer. Quelques rares cas de morsure sur l’homme mais cela reste anecdotique. Il est simplement attiré par tout ce qui brille, on pensera donc à enlever ses bijoux avant l’activité. Il règne comme l’un des maîtres sur ce récif corallien. On ne pourra pas le consommer en Guadeloupe pour cause de Ciguatera (toxine naturelle des récifs).
Les anges
Ce sont les poissons les plus élégants des Antilles. Il se décline en quatre espèces l’ange gris, Royal, Caraïbes, français.
Je vous parlerai donc du plus commun à observer : le Français. Au début de sa croissance, le poisson a des rayures verticales très remarquables, puis au fil des années elles s’estompent pour disparaître entièrement. On peut donc déterminer son âge selon ses rayures!
Le poisson chirurgien
Ce dernier doit son nom à la présence de chaque côté de sa queue de petites lames coupantes, comme un scalpel, qu’il dresse pour se défendre en cas de danger. Ce poisson est consommé aux Antilles car certains lui donnerai des vertus aphrodisiaques.
Gorette jaune
La Gorette jaune se nourrit de petits crustacés, elle chasse la nuit et on la trouve souvent entourée de ses congénères. Ils ont un comportement pour le moins particulier. Il n’est pas rare de les observer face à face bouche ouverte et se donnant un baiser. Aussi appelé poisson grogneur, en référence au son qu’il produit lorsqu’il grince des dents quand il se sent en danger. Ce poisson est également contaminé par la Ciguatera.
Le mérou
On trouve le mérou au dessus des fonds rocheux ou des récifs peu profonds. C’est une espèce solitaire et très territoriale. Carnivore, le mérou se nourrit principalement de crabe, crevette et poulpe. Il chasse à l’affût de jour comme de nuit. C’est aussi l’un des seuls poissons capables de manger le poisson lion (espèce invasive en Guadeloupe). C’est pourquoi, préserver le mérou dans les eaux guadeloupéenne assurera la préservation du récif ! N’en consommez pas!
Le poisson perroquet
Clairement, c’est la star du récif corallien. Il tire son nom de son bec (qui est en fait ses dents soudées les unes aux autres). Les dents de ce poisson poussent continuellement ! Elles lui servent à brouter le récif, on peut l’entendre sous l’eau. Il réduit tout ce qui croque en sable en le faisant passer par son tube digestif : on lui doit en grande partie tout le sable jaune de la Réserve Cousteau. Certaines espèces sont hermaphrodites et changent de sexe à un certain stade de leur évolution, en fonction des besoins de reproduction de leur groupe. Ainsi ils deviennent mâle et changent de couleur en mettant leur parure bleue. Il est aussi capable de sécréter une bulle de mucus la nuit pour se rendre inodore des prédateurs. Ce poisson est plein de surprises !
Le poisson-coffre
Voilà là encore un drôle de poisson ! Leur corps triangulaire est protégé par un cartilage osseux. Il nage tel un gros bourdon volerait. Il y a plusieurs espèces de poissons coffre, certains à petites cornes ou avec différentes couleurs, motif.
Le Diodon
Très célèbre, et oui c’est lui le fameux poisson ballon ! Plein d’épines, il se gonfle quand il se sent en danger ! C’est un poisson très toxique à la consommation.
Le poisson Lion
Le poisson Lion chasse la nuit en avalant tout sur son passage. Il gobe ses proies en ouvrant la bouche pour aspirer tout ce qu’il se trouve devant lui. Il est capable d’infliger de sérieuse piqûre à l’homme, surtout ne le touchez pas !
Ce poisson impressionnant est une espèce exotique envahissante et menace l’équilibre de l’écosystème tout entier. N’ayant quasiment aucun prédateur, il prolifère sans limite.
Le poisson pierre
Clairement, on ne le dira jamais assez : ne marchez pas dans la mer aux Antilles, mais nagez tranquillement en surface! C’est une règle qui marche dans toutes les eaux du monde : on recense plusieurs bestioles capables de rendre votre baignade inoubliable. Par exemple, le poisson Pierre avec ses 13 épines dorsales au venin très puissant est de loin un des poissons les plus dangereux pour l’homme ! Il tient son nom de sa capacité à se fondre dans le décor : immobile, posé au fond telle une roche, on l’appelle aussi le 24 heures en référence à la durée de la douleur causée par sa piqûre..!
l’Oursin noir
Ce petit hérisson des mers se repose le jour pour se nourrir d’algues la nuit. Les oursins sont en fort déclin en Guadeloupe dû à la pollution des eaux. Il sait se défendre des attaques car il est doté d’une très bonne vision qui lui permet d’orienter ses épines en direction d’une menace potentielle. Si par hasard vos orteils croisent sa route, on prendra un long bain de pied de vinaigre blanc et de citron, pour dissoudre ses épines en calcaire. Et une bonne semaine à cloche-pied fera l’affaire. Si vous avez de nombreuses épines, il est recommandé d’aller voir un médecin.
Une fois de plus, ne marchez pas, il faut nager!
La Raie pastenague
Elle chasse la nuit et se nourrit de poissons et d’invertébrés sur les fonds sableux. Le jour, elle se repose posée sur le fond. Elle préférera toujours fuir face à une menace potentielle. Mais peut se servir de sa queue comme d’un fouet. Cette dernière est dotée d’un dard capable d’infliger des piqûres sérieuses à l’homme si l’on marche dessus.
LE Corail de feu
Le corail de feu est une structure calcaire qui peut prendre diverses formes : comme des branches ou des plaques sur les roches. D’une couleur jaune, le corail de feu peut percer l’épiderme humain et est doté d’un venin qui déclenche une forte sensation urticante, comme une brûlure, sur la zone touchée. Alors pas de panique, on sort de l’eau, on rince à l’eau douce puis la douleur se calmera en une vingtaine minute. Ensuite, vinaigre et citron pour dissoudre le calcaire toujours présent dans votre épiderme.